Publié le 08/09/2023 Vu 433 fois
Les résultats de janvier 2023
Ce comptage s’est déroulé dans un contexte climatique contrasté où ont alterné des périodes de grande douceur (du 20 décembre à mi-janvier) et des périodes plus froides (début décembre puis fin janvier et février). La journée la plus « froide » de l’hiver a été le 17 décembre (-3,5°C à Orléans).
Les précipitations ont été nettement déficitaires, entraînant un assèchement exceptionnel des sols superficiels. La Loire est restée à un niveau modéré tout l’hiver mais était en phase « montante » au moment du comptage.
Vous avez été 34 à participer à ce recensement, mené sur l’ensemble des zones humides du département (cours de la Loire, du Loiret et du Loing, sablières et étangs accessibles). Loiret Nature Environnement vous en remercie chaleureusement !
22345 : c’est le nombre total « d’oiseaux d’eau » dénombrés. Il est relativement proche de celui de l’hiver précédent (23662) mais cache des disparités entre les différentes familles concernées
Si l’effectif du Grèbe huppé est toujours à un niveau très moyen (188 individus), celui du Grèbe castagneux est le meilleur des quatre derniers hivers (363 ind., dont 203 sur la rivière du Loiret).
La famille des ardéidés est toujours en grande forme et affiche des effectifs records : 431 Hérons cendrés (!), 192 Grandes Aigrettes (record absolu depuis que l’espèce hiverne ici), 155 Aigrettes garzettes (idem), 113 Hérons garde-bœufs, sans oublier au moins 1 Butor étoilé. Seul le Bihoreau gris s’est fait plus discret (18 ind. contre 49 l’hiver précédent).
A l’exception de la Sarcelle d’hiver (393 ind. dont 180 en Beauce !) et le Canard souchet (241 dont 215 sur une sablière du Val), les canards de surface ont présenté des effectifs moyens : 3957 Canards colverts, 183 Canards chipeaux, 56 Canards siffleurs.
La bonne surprise est venue du Harle bièvre avec 51 hivernants (dont 17 mâles), contre une vingtaine lors des derniers comptages. Pas de Garrot à œil d’or vu le jour du comptage mais un mâle sera observé le weekend suivant.
Le Tadorne de Belon confirme sa présence hivernale près des sites de nidification beaucerons (24 individus).
Le Cygne tuberculé (760 !!) et la Bernache du Canada (360 !!) volent de record en record. Faut-il y voir une cause de la régression continue des fuligules : 170 Fuligules milouins (contre plus de 900 hivernants en 2015 et 2016) et 105 Fuligules morillons (250 à 300 en 2015 et 2016) ?
D’autres anatidés exotiques ont été notés : 76 Oies domestiques, 6 Tadornes casarcas, 1 Oie à tête barrée, 1 Aix mandarin, 1 Cygne noir, … Ainsi que 2 Bernaches nonnettes (dont l’une a séjourné du 18 décembre au 10 février) et seulement 2 Nettes rousses.
Chez les rallidés, les chiffres sont dans le haut de la fourchette habituelle : 1869 Foulques macroules (38 % sur les sablières du Val, 26 % sur la rivière du Loiret) et 368 Gallinules poule-d’eau (63 % sur le fleuve, 12 % sur le Loing).
Chez les limicoles, les résultats obtenus sont très faibles chez le Pluvier doré (680 individus contre plus de 8000 l’hiver précédent, sans doute à cause de la sécheresse superficielle des sols) mais plutôt bons chez le Vanneau huppé (11454 ind., très concentrés dans le Val). A noter la présence, exceptionnelle en hiver, de Bécasseaux variables (5) et de Combattants variés (10). Les effectifs des autres limicoles sont restés très moyens : 26 Courlis cendrés, 13 Bécassines des marais, 6 Chevaliers culblancs et seulement 2 Chevaliers guignettes.
Le Martin-pêcheur a livré lui aussi un résultat dans la moyenne : 18 contacts (contre 12 à 24 ces derniers hivers).
Pour finir, mentionnons 1 Plongeon imbrin, 50 Goélands leucophées, 5 Goélands cendrés, 1 Mouette pygmée (mais aucune Mouette mélanocéphale), 40 Grues cendrées et 12 Pipits spioncelles.
Auteur : Lionel FREDERIC